LOUVIGNY ET SON CHATEAU
A l'époque romaine, Louvigny (Loviniacum) était un important lieu de passage et de halte, entre la voie romaine de Lyon à Trêves et la voie romaine de Nancy à Metz.
Le nom de la localité changea plusieurs fois au cours des siècles :
LOVENEY en 1300
LOUYN SUR SEILLE en 1635 d'après BOSSUET
En 1411, il y avait à Louvigny trois seigneurs et trois bans :
Le ban Moëllain et la maison forte située devant l'église appartenaient à Jehan Drouin, chevalier
Le ban Bazin et toute la forteresse à Jean Amy, chevalier
Le ban le Sauvage et la forte maison du même nom à sieur Jehan Drouin et à sieur Jean Geoffroy de Nancy.
Le château actuel se situe sur le ban Bazin. Sa construction remonterait au XIIIe siècle. Renaud de Gournay en est le premier seigneur. Les conflits entre le duché lorrain et le pays messin se multipliant, le château sera le théâtre de multiples assauts au cours du XVe siècle. En 1440, la garnison doit se rendre au Duc de Lorraine René II. Dans le courant du XVIe siècle, quatre seigneurs se succèdent : Christophe Vorgiereux (1537), Marguerite d'Esch (1549), Catherine le Hanay (1561) et Thiébaut de Gournay (1586). Vers 1590, les guerres éclatent une fois de plus entre Metz et Nancy.
En 1604, le traité de Nomeny donne définitivement Louvigny aux Messins.
Le dernier seigneur de Louvigny fut Marc Sigisbert Antoine de Bazelaire qui épousa Marie-Catherine Faure de Fayolle, fille de Messire de Fayolle.
Le château fut racheté au début du XIX e siècle par l'Abbé Jacques Fristo, prêtre réfractaire dont la famille habitait la ferme de la Hautonnerie à Louvigny. Après sa mort en 1831, le château passa à ses héritiers puis fut occupé par des familles de manouvriers jusqu'au début du XXe siècle.
Les armes des Fayolle sont « de gueule à une roue d'or accompagnée de trois roses d'argent »
Les armes des Bazelaire portent « d'argent à trois flèches de gueules, posées deux en sautoir, l'autre en pal, liées d'un lacs de sable au chef d'azur chargé de trois étoiles d'argent, et pour cimier une flèche de gueules surmontées d'une étoile d'or ».
(Sources tirées du livre : Dictionnaire des châteaux de France par Jacques Choux, éditions Berger Levrault)